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REGISTRES D
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supplication et requeste de lad. ville et des autres premieres et principalles villes du Royaulme, par l'advis des princes et s™ de son sang, ceulx du Con­seil, et des barons et srs dud. royaume, presentement conclurre et accorder et faire, soit entierement en­tretenu et acomply et consommé, incontinant qu'ilz seront parvenuz en l'aage pour iceluy consumer; et que si le Roy, que Dieu ne vueille, va de vie à trespas sans delaisser enfant masle, nous tiendrons et repputerons mond. sr de Valloys pour nostre Roy et souverain seigneur, et comme tel luy obey-rons.
"En tesmoing de ce nous avons signé ces presentes de noz singz manuelz le dix neufiesme jour de May, l'an mil cinq cens et six. »
Ainsi signé : Luillier, Bricot, Des Fossez, Le Lievre, Paulmier, Raguier, de Marle, G. de Marle et Hesselin.
Eschevins; Dreux Raguier, sr de Thionville, aussi conseiller du Roy nostred. sr et maistre des eaues et forestz de France; Jehan de Marle, advocat en la Court de Parlement, lieutenant desd. Prevost et Eschevins; Geraulme de Marle, seigneur de Luzancy; et Jehan Hesselin, Receveur : commis et depputez de la bonne ville et cité de Paris, jurons et promettons sur les perilz et dampnes de noz ames et les Sainctes Euvangilles de Dieu pour ce par nous corporellement touchez, que nous et ceulx de lad. bonne ville et cité, ausquelz nous promettons faire ratiffier ie contenu en ces presentes, et en bailler sur ce leurs lettres au Roy nostre souverain sr, dedans la feste de la Magde­laine prochainement venant'1', ferons et procurerons par efect de tous noz pouvoirs que le mariage de trés haulte et trés excellente princesse madame Claude de France, et de trés hault et trés puissant prince monsr le duc de Valoys, lequel il a pleu au Roy à la
CC et CCI. — La teneur des lettres missives du Roy nostre sc touchant ce que dict
EST DESSUS. 24 mai 1006. (Fol. 155 v°.)
De par le Roy.
"Trés chers et bien aînez, nous avons receu voz lettres par voz depputez et entendu par eulx ce qu'ilz nous ont dit de par vous, dont vous sçavons bon gré; et par iceulx sçaurez et entendrez bien à plain ce qui a esté faict, besoingné et conclud à ceste assemblée louchant la requeste que voz depputez et ceulx des autres bonnes villes nous ont faicte en la presence de tous les princes et seigneurs de nostre sang, prelatz et autres grans et notables personnaiges de nostre Conseil, pour ce par nous assemblez en grant nombre, de vouloir entendre à faire et traicter le mariage de nostre trés chere et trés ainée fille unique, Claude de France, avec nostre trés cher et trés amé cousin le duc de Valoys, pour les causes et raisons qui ont esté par eulx trés amplement et prudemment dictes et alléguées à lad. assemblée (-' ;
.-A laquelle requeste, par l'advis et conseil desd, princes et seigneurs de nostre sang, ausquelz la chose touche, qui seulement ne le nous ont pas conseillé, mais nous en ont trés instamment priez, suppliez et requis, nous sommes liberallement con-descenduz, congnoissans lad. requeste estre trés juste
et raisonnable et au bien de nostred. Royaulme. Et avons desjà fait faire les fiansailles de nostred, fille et cousin, pour, incontinant qu'ilz seront venuz en aage, faire consommer et acomplir led. mariage; à quoy tous lesd, princes et srs de nostre sang et autres grans barons et bons personnaiges, ensemble les depputez desd, villes ont promis et juré tenir la main et faire et procurer toutes choses, poul­le faire sortir effect, et en ce exposer corps et biens, et nous en ont baillé leurs promessez et scellez.
"Lequel serement et promesse, en tant que à vous touche, il sera besoing que ratifiiez et que de ce nous envoyez voz lettres dedans la feste de la Magdalaine prochaine(1), comme plus à plain vous diront vosd. depputez; si vous prions et neantmoings vous man­dons que en ce n'ait faulte. Et au surplus vous mer-cions du bon vouloir et affection que avez eu et avez à ceste affere; aussi il touche le bien de vous et de toute la chose publicque dud. Royaulme, dont il est bien requis que de ce qui en a esté fait et conclud, que l'on rende graces et louanges à Dieu nostre Createur par prieres et processions solennelles, comme de chose [qui], moyennant son ayde, ceddera au bien universel de tout nostred, royaulme. Et s'il y a au-
(i) C'est-à-dire avant le 22 juillet.
<2> En regard de ces dernières lignes, le Registre porte la rubrique suivante: Lettres missives da Roy touchant led. mariaige de Madame Claude sa file.